samedi 31 mars 2012

On my mind

Pour finir voilà ce qui tourne en boucle dans mon MP3 :

Bon Week-end!!!

I'm Back!!

Ouh la j'ai pris du retard!!Bon je vous mets les deux dernières semaines de news et de critiques, ça vous fait pas mal de lecture, vous avez de quoi vous occuper!!
Je suis un peu overbookée en c emoment, l'autre stagiaire revient le 9 avril, donc je me suis récupéré ses interviews d'Elsa Zylberstein, Shirley Bousquet, Lannick Gautry (mmh!!) et Christelle Reynal de Plan de Table, je me plains pas mais plus de temps pour être lazy!!
hissfua

Marieke, je t'aimais tant

Marieke Marieke suit le parcours d'une jeune fille qui trouve une façon bien originale de combler l'absence du père et, même s'il n'a pas la fougue de la chanson éponyme chantée par Brel, le film trouve une certaine force dans la tension finale.

MariekeMarieke est une jeune fille de 20 ans qui se console dans les bras d'hommes plus âgés qu'elle, beaucoup plus âgés. On comprend alors que c'est l'amour de son père, décédé il y a une dizaine d'années, qu'elle cherche inexorablement à retrouver. Les bras jeunes et vigoureux du père de Marieke, qui enlaçaient la petite fille, tranchent avec ceux des hommes sexagénaires qui enlacent la jeune fille aujourd'hui. On a alors un peu de mal à mettre en parallèle ces hommes, qui pourraient plus être son grand-père, et le père de la jeune fille. Les lois de l'Oedipe sont faussées ce qui rend le propos principal du film, un peu bancale. Le récit est ramassé et tourne autour des relations de la jeune fille, sans jamais entrer dans le vif du sujet. On ne sent pas vraiment ce qu'elle trouve dans ces hommes ou quelle relation elle entretient avec eux, à part sexuelle, et quand un de ses « beaux » décède, elle reste de glace. Le film s'appuie sur le manque de l'être aimé, la difficulté des interactions humaines, sans vraiment en développer aucune, même pas celle entre Marieke et sa mère, par laquelle la jeune fille trouvera pourtant le salut.

MariekeSi le père est absent, c'est, on le comprend, à cause d'une faute de la mère, qui depuis refuse tout lien émotionnel, que ce soit avec sa fille ou avec Jacoby ( Jan Decleir). Mais c'est grâce à cet ami du passé, qui offre les plus belles scène du film, que la jeune fille recollera les événements les uns avec les autres. Le film prend de l'épaisseur à mesure qu'il avance, dans le développement de la relation mère, fille, qui offre un beau final, mais a beaucoup de mal à se mettre en place, à cause notamment du jeu très approximatif de Barbara Sarafian, la mère de Marieke, actrice flamande, et dans celui du personnage de Marieke, qui devient plus tourmentée, jusqu'à l'explosion. C'est cette tension sous-sous-jacente qui hante le film, grâce à une musique minimaliste et angoissante, qui devient intéressante lorsqu'elle se fait un peu plus insistante. Marieke trouve sa force dans son final qui laisse exploser toute cette tension, on aurait aimé que cette dernière se fasse un peu plus ressentir dans l'intégralité du film.

Par Camille Esnault

Le Policier de Nadav Lapid : l'ennemi intime

Le Policier Nadav Lapid à travers le parcours d'un policier, met le doigt sur les maux de la société israélienne. Si le propos est honorable, il est abîmé par une mise en scène pompeuse, qui semble se regarder elle-même.

Le Policier Le Policier de Nadav Lapid avait un sujet fort et pertinent, parler du terrorisme en Israël, mais au sein même de la communauté juive. L'ennemi n'est plus la Palestine, il se trouve à l'intérieur, dans les âmes les plus pures, les enfants. Le réalisateur nous montre en effet, que la société israélienne souffre du même mal que toutes les autres, des inégalités de classe, des jeunes sans opportunités d'avenir, un système qui enrichit les riches, et appauvrit les pauvres. Dans ce chaos ambiant, un groupe de jeunes décide que ces riches doivent mourir, alors qu'un policier anti-terroriste, Yaron, entraîné pour tuer des poseurs de bombe palestiniens et non des enfants de son pays, va donner vie à une petite fille. Les deux parcours sont mis en parallèle et en même temps très nettement séparés au sein de l'économie narrative. La première partie est celle consacrée à Yaron, policier qui aime la vie, sa famille, son métier, ses coéquipiers et surtout son pays, « le plus beau du monde ». La deuxième partie est celle de Shira, jeune fille issue d'un milieu bourgeois, intégrant un groupe de jeunes révolutionnaires décidé, par tous les moyens, à redonner la parole aux classes populaires.

Les intentions sont bonnes, mais la mise en scène, de la première partie surtout, est très maladroite. On se retrouve devant une accumulation de scènes montrant le personnage de Yaron, masser sa femme enceinte, aller à un barbecue avec ses coéquipiers, leur taper dans le dos, aller boire un verre avec eux, leur taper dans le dos, accompagner l'un d'eux atteint d'un cancer, à l'hôpital, lui taper dans le dos. Le réalisateur veut nous transmettre le lien qui les unit, mais ne parvient jamais à nous le faire ressentir. S'ils se tapent dans le dos, ils ne se parlent jamais, les acteurs sont figés, aucun geste ne paraît naturel, et si le silence peu être très évocateur, ce n'est pas le cas ici où il se fait gênant et est placé maladroitement. Les gros plans sur les visages, ou sur certaines actions sont un peu trop redondants et surtout, on a l'impression, disséminés de façon hasardeuse. On n'arrive jamais à comprendre ce que ces plans veulent nous transmettre, peut-être à cause de la performance des acteurs qui semblent même gênés d'être dans l'objectif de la caméra.

Le PolicierLa deuxième partie souffre des même travers, mais offre un rythme un peu plus soutenu que la première. Deux ou trois scènes montrant Shira embrasser des hommes à gorge déployée, ou se balader nue dans son appartement sont totalement hors de propos, néanmoins la description du personnage est plus appliquée et le groupe de jeunes acteurs offrent de belles performances. On arrive un peu à comprendre la détresse d'une jeunesse, qui n'a plus qu'une seule solution pour se faire écouter, la violence. C'est par cette violence que se terminera le film, qui réunira les deux histoires jusqu'ici isolées l'une de l'autre. C'est ce final, qui confère un certain intérêt au film, qui n'arrive jamais à instaurer une atmosphère et semble se perdre dans des cadrages pompeux, parfois même inappropriés.

Par Camille Esnault

La Vida ùtil de Federico Veiroj ou Orson Welles déifié

La Vida útilAvec La Vida ùtil, le réalisateur Federico Veiroj, témoigne de son amour pour le cinéma et de sa grande érudition. Malheureusement, son film tombe vite dans la simple démonstration à cause d'une mise en scène assez austère, voire hermétique.

La Vida útilLa «Vida ùtil» peut se définir comme la durée estimée dont peut se prévaloir un objet, en s'acquittant correctement de la fonction pour laquelle il a été crée. Pour Jorge, le personnage principal, cette vie utile aura duré 25 ans, les 25 années qu'il a passé en tant qu'employé à la cinémathèque uruguayenne. Mais les abonnements se font de plus en plus rares et cette cinémathèque à qui il a dédié sa vie, doit fermer à cause de graves difficultés financières. C'est le public qui est clairement montré comme responsable de la chute d'un lieu qui promeut un «cinéma de qualité ». Federico Veiroj construit son film sur cette dichotomie entre cinéma de qualité, celui des Orson Welles, De Oliveira et Von Stroheim et un mauvais cinéma. Jorge, devra alors, à cause de ce peuple ignorant, se trouver un autre but dans la vie, une autre utilité. Son errance à travers la ville, offrira un très bon moment, lorsqu'il se fera passer pour un professeur remplaçant et débitera, devant des étudiants en droit, un discours sur le mensonge, écrit par Mark Twain.

La Vida útilLe film de Veiroj prend la forme d'une démonstration, de son talent de réalisateur, surtout de ses grandes connaissances cinématographiques. Démonstration, à travers une accumulation de scènes conjoncturelles, dans lesquelles les employés de la cinémathèque choisissent la programmation et accumulent les noms de réalisateurs «de qualité», ou à travers le long discours du directeur de la cinémathèque, véritable cours de cinéma, sur le cadre, le montage, un peu abscons pour les non connaisseurs. Il construit ainsi un film élitiste, excluant tous ceux qui ne maitrisent pas forcément ce cinéma de qualité et crée un clan de savants opposé à celui des ignorants. Le propos et la mise en scène, assez austère, avec des dialogues rares et seulement triviaux, le noir et blanc, les plans fixes, un rythme très lent et des acteurs qui récitent leur texte, contribuent à la mise en place d'une œuvre hermétique, assez difficile d'accès.

Par Camille Esnault

La Terre outragée ou la tragédie d'un peuple

La Terre outragée La Terre outragée revient sur la catastrophe nucléaire de Tchernobyl qui a obligé tout un peuple à quitter sa terre sans regarder en arrière. Michale Boganim met en scène, avec une grande sobriété, la tragédie du déracinement, thème qui aurait mérité un peu plus d'emportement.


La Terre outragéeLe 26 avril 1986 la centrale nucléaire de Tchernobyl, située en Ukraine explose, en même temps celle de toutes les âmes vivantes aux alentours. C'est la nature qui réagira la première, sans aucun son, le pommier que le petit Valéry vient de planter meurt, les animaux cherchent une issue et la pluie devient noire. Aucun mot concernant la catastrophe ne sera d'ailleurs prononcé par les autorités, pendant 3 longs jours, car « les pires choses se passent sans bruit ». Le pire, c'est à travers l'histoire de deux habitants de Pripiat (à quelques kilomètres de Tchernobyl), Anya et Valery qui verront tous les deux leur vie bouleversée par la catastrophe, que nous le vivrons. Anya, en perdant Piotr, parti éteindre l'incendie de la centrale, le même jour qu'elle l'épousera et Valery, 6 ans, qui lui perdra son père ingénieur, rendu fou par l'ampleur tragique de l'événement.

La Terre outragéeMichale Boganim signe un film d'une grande sobriété. Comme la centrale, qui n'a pas fait de bruit lorsqu'elle a explosé, la mise en scène semble chuchoter, comme en avançant sur des œufs, elle n'emprunte jamais le chemin du sentimentalisme ou de l'emportement affectif. L'intrigue, composée pourtant à partir d'une matière hautement tragique, ne se focalise pas sur l'accident ou sur le nombre d'âmes perdues, mais sur le sentiment de déracinement de tout un peuple. Anya ne saisira pas la chance qui lui est donnée de partir en France, car « la zone est son territoire ». Le drame qui se noue est celui des hommes à qui l'on a arraché la terre, et qui, 10 ans plus tard, ne vivent que pour la retrouver. Cette thématique centrale, offre la plus belle scène du long-métrage, dans laquelle, Valéry, 16 ans, dans un discours déchirant devant les autres élèves de sa classe, parle de ce passé comme d'« un pays étranger qui ne le quitte pas ».

La Terre outragéeCette scène est l'une des plus belles, car, c'est peut-être l'une des seules, sinon la seule, à se laisser aller à un peu de transports. La Terre outragée, souffre en effet de la trop grande retenue de la mise en scène. La volonté de la réalisatrice de ne pas se laisser absorber par la dimension tragique du sujet qu'elle traite, fait tomber le film dans le travers inverse, le manque d'émotion. On a alors du mal à vraiment s'attacher aux personnages et ressentir le combat qui les habite. Le terrible de la situation n'émerge jamais vraiment, emprisonné dans une mise en scène trop en retenue. Cette dernière aurait en effet pu se permettre quelques emportements, aux vues de la force du sujet qu'elle traite et qui nous habite tous un peu.

Par Camille Esnault

2 days in New York : Julie Delpy, une femme au bord de la crise de nerfs

2 days in New York - Julie Delpy, Chris RockAprès un 2 Days in Paris, drolatique et pertinent, Julie Delpy remet ça, mais cette fois nous fait passer 2 Days in New York, et on préfère presque ça !

2 days in New York - Chris RockOn retrouve Marion, 5 ans après, séparée de Jack, avec qui elle a eu un enfant, Léo. Elle forme maintenant avec Mingus, un animateur de radio, et sa petite fille Willow, une famille recomposée parfaite. Du moins jusqu'à ce que son père, sa sœur et son ex, Manu, débarquent chez elles et foutent le bordel à la française. Entre les engueulades perpétuelles entre elle et sa sœur, l'ex qui raconte à qui veut l'entendre qu'il lui a donné son tout premier orgasme, et le père sans gêne, Mingus, interprété par Chris Rock, le « bobo  à l'américaine », a du mal à trouver sa place. Le film enchaîne quelques blagues un peu potaches, avec un jeu d'acteurs burlesque, quelque fois à la limité du réaliste, mais réussit pourtant à nous séduire. Le récit reste malgré ses petits écarts, pertinent, rythmé et consistant. Julie Delpy utilise les ressorts du ridicule pour nous offrir des moments de réelle comédie, notamment lorsque Alex prétend traduire les propos de Mingus à Jeannot ( Albert Delpy), le père de Marion, en transformant toutes ses paroles et instaure ainsi une conversation totalement absurde.

2 days in New York - Julie Delpy, Chris RockMais comme dans 2 Days in Paris, la réalisatrice, actrice, scénariste, livre à travers son film, et la comédie, une réflexion plus profonde sur la famille, le couple et cette fois la figure de l'artiste. Dans cet opus, Marion, photographe, accepte en effet de vendre son âme, par contrat, à un certain Vincent Gallo, qu'on retrouve dans une scène des plus savoureuse. elle Interroge ainsi le spectateur sur la liberté de l'artiste, les limites qu'il peut franchir pour servir son art et pose la question de ce qu'est réellement un artiste. C'est la perte de la mère, qui est au centre du récit et lui donne une tonalité bizarrement plus optimiste que le premier film. Le long-métrage se termine par l'annonce d'une nouvelle maternité, qui porte l'espoir d'un renouvellement et panse les plaies de la blessure qui a eu lieu. Julie Delpy qui offrait à son 2 Days in Paris une conclusion assez pessimiste concernant le couple, donne à son 2 Days in New-York un dénouement de compte de fée, « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. »

2 Days in New York, comme son prédécesseur est difficile à définir, n'appartient réellement à aucun genre, oscillant entre comédie romantique, comédie de mœurs, comédie potache. L'univers de Delpy est trop indépendant pour entrer dans des cases, et parfois c'est vrai un peu cabotin, mais nous emporte avec lui. Le long-métrage renoue avec le divertissement haut de gamme, en réussissant à créer de purs moments de comédie, sans tomber dans le vulgaire ou le tapageur.

Par Camille Esnault

Donald et Kiefer Sutherland de nouveaux réunis au cinéma


L'Amour de l'or - Donald Sutherland Kiefer Sutherland devrait retrouver son père Donald, dans un western intitulé Redemption. Seize ans après Le Droit de tuer ? les deux acteurs devraient remettre ça comme l'a annoncé Donald Sutherland au site Canada.com, lors de la promotion de Hunger Games.

Les deux acteurs devraient incarner un père et son fils, qui se retrouveront avant d'être obligés de se séparer une nouvelle fois. Le tournage commencerait fin 2012, si les deux Sutherland arrivent à trouver un créneau dans leurs agendas chargés. Le fils Kiefer, participe en effet à la série Touch diffusée par la Fox, et Donald, le père reprendra son rôle de président Snow dans le deuxième volet d'Hunger Games.

Par Camille Esnault (30/03/2012 à 18h26)

Ben Affleck remplace Tom Cruise pour jouer Nathan Decker


The Company Men - Ben Affleck Ben Affleck prend la place de Tom Cruise pour incarner le politicien Nathan Decker dans la comédie éponyme. Les studios Warner Bros ont confirmé que l'acteur se glissera dans la peau du politicien en disgrâce à cause d'une affaire liée à son passé qui l'obligera à retourner dans la ville où il a grandi.

Les studios recherchent maintenant un réalisateur pour diriger le projet. Le scénario est lui pris en charge par Dan Fogelman, à l'origine de Raiponce et de Crazy Stupid Love notamment. Ben Affleck est lui actuellement en post-production de son troisième long-métrage en tant que réalisateur, un thriller politique qui s'intitule Argo et qui sortira le 10 octobre 2012.

Par Camille Esnault (30/03/2012 à 17h29)

Colin Firth dans le remake américain d'Intouchables ?


La Taupe - Colin Firth Intouchables n'a pas fini de faire parler de lui, puisque un remake est actuellement en chantier outre-atlantique. C'est Harvey Weinstein, qui a contribué au succès de The Artist aux Etats-Unis, qui en a acquis les droits et vient d'en lancer la production.

Variety révèle que Paul Feig, le co-auteur de Mes Meilleures Amies, aurait été approché pour en assurer la réalisation et c'est Colin Firth qui serait pressenti pour reprendre le rôle inspiré par Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique, et initialement tenu par François Cluzet.

Nous ne savons rien concernant l'acteur qui pourrait reprendre le rôle du personnage de Driss, tenu en France par Omar Sy, qui a reçu le César du meilleur acteur pour sa prestation. En attendant Intouchables, la version française sous-titrée sortira le 25 mai prochain dans les salles américaines.

Par Camille Esnault (30/03/2012 à 15h18)

De Rouille et d'Os de Jacques Audiard : 1ère image


De rouille et d'os Jacques Audiard a dévoilé la première image de son prochain film, De Rouille et d'os, dont la sortie est prévue pour le 17 mai prochain, en plein festival de Cannes. Cette dernière nous montre une Marion Cotillard à l'air soucieux, mais ne nous révèle rien de plus. Matthias Schoenaerts, Céline Sallette, Bouli Lanners et Corinne Masiero font également partie du casting.

Nous savons néanmoins que le long-métrage racontera l'histoire d'Ali qui se retrouve avec la charge de son fils, 5 ans, sans domicile et sans argent, il déménagera du nord, vers Antibes chez sa soeur. Là-bas il y rencontrera Stéphanie, à la suite d'une bagarre en boîte de nuit il la ramènera chez elle et lui donnera son numéro. Lorsqu'il recroisera cette dresseuse d'orques à Marineland, elle sera en fauteuil roulant, à la suite d'un spectacle qui a tourné au drame. Ali sera alors présent pour l'aider à revivre.

Par Camille Esnault (30/03/2012 à 14h53)

Les Jumeaux deviennent des Triplés


Jumeaux - Arnold SchwarzeneggerVingt-quatre ans après la comédie Jumeaux, qui mettaient dans les rôles titres Arnold Schwarzenegger et Danny DeVito, Universal Pictures lance une suite qui s'intitulera Triplés. Selon The Hollywood Reporter, les deux frères à la ressemblance plus que douteuse, seront donc rejoints par un troisième tout aussi similaire, puisqu'il s'agit d 'Eddie Murphy.

Ivan Reitman, qui avait réalisé le premier film de 1988, sera cette fois producteur, de la suite de ce long-métrage qui racontait l'histoire des retrouvailles de deux jumeaux séparés à la naissance et qui essaient de s'entendre malgré leurs grandes différences.

Par Camille Esnault (30/03/2012 à 12h28)

Florence and The Machine collaborent avec Blanche-Neige


Blanche neige et le chasseur Blanche-Neige et le chasseur est attendu le 13 juin prochain, avec la magnifique Charlize Theron dans le rôle de la méchante reine Ravenna. C'est ce personnage ambivalent, partagé entre vie et mort, beauté et cruauté qui aurait incité Florence Welch, de Florence and The Machine, à écrire un morceau pour la bande originale du film.

La chanson est intitulée Breath of Life et est la première de la bande originale a être dévoilée, et si les autres titres de l'album se révèlent être du même acabit, il devrait directement suivre la voie de la B.O de Hunger Games !

Par Camille Esnault (30/03/2012 à 11h43)

Woody Allen voudrait réunir Cate Blanchett et Bradley Cooper


Intuitions - Cate Blanchett Woody Allen vient juste de terminer son dernier film To Rome with love, qui sortira en France le 4 juillet prochain et prépare déjà son prochain, dont l'intrigue reste secrète, mais qui devrait se dérouler à Copenhague. D'après le site Deadline.com, le réalisateur aurait l'idée de réunir Cate Blanchett et Bradley Cooper.

Si Woody Allen ne désire pas donner plus de précisions concernant son prochain film, nous en savons plus sur To Rome with Love, qui succèdera à Minuit à Paris et entrelacera quatre histoires dans lesquels nous retrouveront Penelope Cruz, Alec Baldwin, Roberto Benigni, Ellen page et Jesse Eisenberg.

Par Camille Esnault (30/03/2012 à 10h54)

Julianne Moore rejoint le film de Joseph Gordon-Levitt


Les Fils de l'homme - Julianne Moore Joseph Gordon-Levitt passera derrière la caméra cette année, en réalisant son premier film, une comédie romantique au titre inconnu pour le moment, qui le mettra dans la peau d'un Dom Juan des temps modernes, travaillant sur lui pour soigner son égoïsme.

Nous avions appris en février qu'il avait engagé Scarlett Johansson pour lui donner la réplique, et c'est Variety qui nous apprend aujourd'hui qu'elle devrait être rejointe par Julianne Moore.

L'actrice devrait incarner une sorte de mentor de Joseph Gordon-Levitt, mais il n'est pas précisé si elle le cochera pour séduire toutes les femmes qu'il croise ou au contraire pour l'aider à arrêter. Le tournage devrait commencer le mois prochain.

Par Camille Esnault (29/03/2012 à 10h38)

Zooey Deschanel et Domhnall Gleeson : héros de Richard Curtis


Phénomènes - Zooey Deschanel Richard Curtis, le réalisateur de Love Actually et Good Morning England, vient de recruter les deux acteurs principaux de son prochain film intitulé About Time. Les heureux élus, Zooey Deschanel et Domhnall Gleeson interpréteront deux voyageurs du temps dans ce film de science-fiction produit par Working Titles.

Domhnall Gleeson, connu pour son rôle de Bill Weasley dans la saga Harry Potter, incarnera Tim, un jeune homme issu d'une famille de voyageurs temporels, qui développera un don particulier, qu'il utilisera autant qu'il peut. Zooey Deschanel, elle interprétera le rôle de Mary qui croisera la route de ce voyageur hors-norme. L'actrice profitera de la pause de New Girl, la série télévisée dont elle est la vedette, pour tourner le long-métrage.

Par Camille Esnault (29/03/2012 à 11h15)

Anchorman aura bien une suite


Les fans de Will Ferrell seront heureux d'apprendre qu'il y aura bien une suite au film de 2004, Anchorman, dans lequel il interprétait Ron Burgundy un animateur vedette des années 70, se battant contre l'invasion de la gente féminine, dans son journal.

C'est le site Deadline qui nous révèle que ce sont les studios Paramount qui produiront le long-métrage. Le scénario sera, lui, pris en charge par Will Ferrell et Adam Mckay, et la réalisation reviendra, comme pour le film original, à ce dernier.

Ferrell et McKay ont déclaré ne pas trop savoir encore dans quelle situation ils mettront Ron Burgundy, mais selon eux le casting du premier film, Steve Carell, Paul Rudd et David Koechner, devrait se retrouver au complet pour cette suite.

Par Camille Esnault (29/03/2012 à 11h40)

Matthew Weiner délaisse Mad Men pour le cinéma


64e Festival de Cannes - Minuit à Paris - Owen WilsonLa magazine Variety a annoncé que Matthew Weiner, le créateur de Mad Men, quittait un instant le petit écran, pour réaliser son premier film You Are Here, dont il a également signé le scénario. Le long-métrage sera un road-movie suivant deux amis d'enfance, dont l'un vient d'hériter d'une petite fortune. Il sera produit par Gilbert Films, qui avaient également financé The Kids are all right.

Après avoir réalisé quelques épisodes de Mad men, Matthew Weiner s'offre un casting de choix pour ses premiers pas au cinéma, en embauchant deux rois de la comédie, Owen Wilson ( Serial Noceurs) et Zach Galifianakis ( Very Bad Trip). Amy Poehler ( Les Rois du Patin) devrait également rejoindre la distribution.

Dans une déclaration Matthew Weiner a révélé travailler depuis huit ans sur ce scénario qui exprime « tout ce qui est important pour lui. »

Par Camille Esnault (29/03/2012 à 12h04)

Une première bande-annonce pour Les cinq Légendes


Bob l'éponge, le film - Alec BaldwinLes Cinq Légendes, le prochain film des studios Dreamworks, est attendu pour Noël, mais voilà qu'une bande-annonce de 2m30 a déjà été dévoilée. Inspiré de l'ouvrage de William Joyce, Rise of the Guardians, raconte comment le Père Noël, le Lapin de Pâques, la fée des dents, le Marchand de sable et Jack Frost se réunissent afin de sauver le monde du cauchemar, mis en place par le Croquemitaine.

L'incontournable de Noël sera représenté par un casting de choix, puisque Alec Baldwin fera la voix du Père Noël, Chris Pine de Jack Frost, Hugh Jackman du Lapin de Pâques, Isla Fisher de la Fée des dents et Jude Law du Croquemitaine. La bande-annonce promet du grand spectacle pour ce film qui sortira le 21 novembre aux Etats-Unis et le 28 en France.



Par Camille Esnault (29/03/2012 à 12h18)

Record battu pour la bande originale d'Hunger Games


Hunger Games Hunger Games continue de battre des records, puisque c'est sa bande originale qui maintenant se vend comme des petits pains. La musique du film s'est, en effet, directement inscrite à la première place du top américain Billboard 200, avec 175,000 copies vendues en une semaine. Elle bat ainsi le record détenu par la B.O du film sur Michael Jackson, This is It, sortie en 2009. Elle bat également celle du film Twilight, qui était seulement placée à la seconde place des charts américains, la première semaine de sa sortie, avant d'en prendre la tête, la semaine suivante.

La bande originale d'Hunger Games suit la même logique que celle de Twilight, en étant considérée comme une événement musical à part entière auxquels de nombreux groupes ont participé. On peut alors y trouver des morceaux de qualité, comme Abraham's Daughter du groupe Arcade Fire ou encore Falling du duo The Civil Wars, qui a également participé au morceau Safe & Sound, interprété par Taylor Swift.

Par Camille Esnault (29/03/2012 à 13h20)

Ray Liotta marié à olivia Wilde


Droit de passage - Ashley Judd, Ray Liotta Ray Liotta et Olivia Wilde seront les deux personnages principaux d'un long-métrage intitulé Better Living Through Chemistry (Mieux vivre grâce à la chimie). C'est Deadline.com qui nous apprend que l'acteur des Affranchis vient de confirmer sa participation et complète ainsi le casting déjà composé de Sam Rockwell, Olivia Wilde, Michelle Monaghan et Judi Dench.

Ce sont Geoff Moore et David Posamentier qui prendront en charge la réalisation de ce long-métrage qui retracera le parcours d'un pharmacien qui entamera une liaison avec Olivia Wilde, mariée à Ray Liotta, qui lui fera remettre en question tous ses principes en initiant ce dernier aux drogues. C'est Sam Rockwell qui incarnera le pharmacien et sera marié à Michelle Monaghan. Judi Dench quant à elle sera la narratrice de l'histoire.

Le tournage devrait commencer en mai prochain, et sera soutenu par les studios Occupant Films, connu pour aider les projets indépendants tels que All the Boys Love Mandy Lane en 2006.

Par Camille Esnault (29/03/2012 à 15h06)

Pierre Gérald, le doyen des acteurs est décédé


Le Roi danseL'acteur Pierre Gérald de son vrai nom Haïm Cohen, est décédé samedi dernier, à l'âge de 105 ans. Il était né le 26 mai 1906, dans une famille de diamantaires. Surnommé le doyen des acteurs, ce dernier avait interprété de nombreux seconds rôles au théâtre, sous la direction de Georges Wilson en particulier, ainsi qu'à la télévision, dans la série H par exemple, et au cinéma.

On a pu le voir notamment dans A Star for Two (1991) avec Lauren Bacall et Anthony Quinn, Le Roi danse de Gérard Corbiau (2000), Les Poupées Russes de Cédric Klapisch et Ensemble c'est tout (2007) de Claude Berri.

Il a incarné son dernier rôle au théâtre en 2002 dans La Traversée de Samuel R. de Jean-Michel Vier au théâtre de l'Etoile du Nord.

Par Camille Esnault (29/03/2012 à 15h44)

Bande-annonce de People like us : le nouveau film d'Elizabeth Banks


Elizabeth BanksAlors que les Etats-Unis sont actuellement en train d'acclamer Elizabeth Banks pour son rôle d'Effie dans Hunger Games, a été révélé aujourd'hui la bande-annonce de son prochain film, People Like us. Le long-métrage réalisé par Alex Kurtzman, le co-scénariste de Star Trek, plonge l'actrice dans une toute autre ambiance, en la mettant dans la peau d'une mère un peu dépassée par son fils, qui recevra la visite d'un étrange inconnu qui ne sera autre que son frère.

C'est Chris Pine, qui incarne ce frère, qui, à la mort de son père apprendra l'existence de Frankie qu'il avait abandonnée, pour construire une nouvelle famille avec Michelle Pfeiffer. Olivia Wilde fait également partie du casting en incarnant la compagne de Chris Pine. Le film sortira le 29 juin sur les écrans américains, aucune date n'est encore prévue pour une sortie française.



Par Camille Esnault (29/03/2012 à 16h53)

La bande d'annonce d'House at the end of the street dévoilée


Loin de la terre brûlée - Jennifer LawrenceLe 26 septembre prochain sortira sur nos écrans House at the end of the Street réalisé par un jeune réalisateur, Mark Tonderai. Le long-métrage est adapté d'une nouvelle écrite par Jonathan Mostow et met en vedette Jennifer Lawrence, l'étoile montante du cinéma américain.

Le film raconte l'histoire d'une mère, interprété par Elisabeth Shue et sa fille, Jennifer Lawrence, emménageant dans une nouvelle demeure située juste à côté d'une maison qui fut le théâtre d'un double meurtre. Max Thieriot complète le casting de ce qui s'annonce comme le parfait film d'horreur.



Par Camille Esnault (29/03/2012 à 17h36)

Polémique raciste autour de Hunger Games


Hunger Games - Amandla StenbergAprès la polémique autour du poids de Jennifer Lawrence, trop élevé pour incarner Katniss, au goût de certains fans d'Hunger Games, c'est à la peau de certains personnages d'être trop foncée pour ces derniers. De nombreux messages de contestation ont en effet été déposés sur Twitter, quant au choix de trois acteurs noirs pour incarner Rue ( Amandla Stenberg), Cinna ( Lenny Kravitz) et Tresh ( Dayo Okeniyi), que certains fans considèrent comme une trahison du roman.

On a ainsi pu lire de nombreux messages racistes, concernant surtout le personnage de Rue, petite fille que Katniss prend sous son aile durant le Hunger game : « Pourquoi Rue est-elle noire ? Je ne vais pas mentir, ça m'a un peu gâché le film » ou encore «Vous pouvez penser que je suis raciste mais quand j'ai découvert que Rue était noire, sa mort était moins triste».

Hunger Games - Lenny KravitzEn réponse à ces attaques violentes, le blog Hunger Games Tweets a répertorié tous ces tweets, mis à jour par des journalistes américains, pour «exposer ceux qui osent se désigner comme fans d'Hunger Games, alors qu'ils n'ont absolument rien compris des livres.» L'auteur n'avait dans son livre pourtant pas précisé si Cinna avait une peau noire ou blanche et avait décrit Rue et Tresh ayant « une peau et des yeux très foncés ».

Les fans se sont également mobilisés sur Tweeter, forçant les auteurs de ces messages haineux, à fermer leur compte. Le blog Hunger Games Tweets a d'ailleurs salué leur action.

Par Camille Esnault (27/03/2012 à 15h34)

Box-office USA : Hunger Games bat des records


Hunger GamesLe box-office américain de ce week-end est marqué par les records d' Hunger Games. Le film tant attendu par les fans de la trilogie écrite par Suzanne Collins, bat Twilight, en engrangeant 155 millions de dollars en trois jours, ce qui est le meilleur démarrage pour un film indépendant. Le long-métrage se classe directement troisième dans le classement des films ayant le plus rapporté en trois jours, derrière The Dark Knight (158 millions) et Harry Potter et les Reliques de la mort, 2ème partie (151 millions). Les recettes mondiales de Hunger Games s'élèvent alors à 214 millions, pour un budget de 78.

Face à de tels chiffres, il est difficile pour les autres films de trouver leur place, mais 21 Jump Street, premier le week-end dernier réussit à obtenir la deuxième avec 21,3 millions de dollars enregistrés pour son deuxième week-end d'exploitation. Le Lorax garde lui la forme, car après quatre semaines dans les salles, le film d'animation des studios Illumination ( Moi, moche et méchant) parvient à atterrir à la troisième place, avec 13 millions de dollars.

John Carter - Taylor Kitsch, Lynn Collins John Carter, le vilain petit canard des studios Disney, est à la quatrième place du box-office, avec 5 millions de dollars engrangés, ce qui monte ses recettes globales à 234 millions, pour un budget de 250 millions, hors promotion. Pour clore ce top 5, une surprise, le retour du film Act of Valor, sorti le 24 février, qui récolte ce week-end 2 millions, pour un budget de 12. Rappelons que ce long-métrage retrace le parcours d'une bande de Navy Seals ( commandos d'élite de la Marine américaine), joués par de véritables Navy Seals.

Par Camille Esnault (26/03/2012 à 10h26)

Chloe Moretz et Haley Bennett se disputent le rôle de Carrie


Killing fields - Chloe MoretzNous vous l'avions annoncé il y a quelques mois, Kimberly Peirce ( Boys don't cry) réalisera un remake de Carrie, l'effrayant roman de Stephen King. Ce projet initié par la MGM a trouvé sa réalisatrice, ne lui reste plus qu'à trouver sa Carrie. Selon CinemaBlend, ce sont les jeunes Chloe Moretz ( Kick-Ass) et Haley Bennett ( Kaboom) qui partiraient favorites.

Shailen Woodley, révélée par The Descendants avait d'abord été approchée pour jouer l'héroïne ensanglantée lors de son bal de promo, avant de décliner l'offre. Chloe Moretz est déjà très demandée, puisque elle sera à l'affiche de Dark Shadows, le prochain Tim Burton, en mai, et également dans The Drummer, le biopic du batteur des Beach Boys.

Kaboom - Roxane Mesquida, Thomas Dekker, Haley BennettCette nouvelle adaptation, voulue plus proche du roman de Stephen King que celle de Brian De Palma, espère également voir à son générique Jodie Foster ou Julianne Moore dans le rôle de la mère abusive de l'héroïne.

Par Camille Esnault (26/03/2012 à 10h55)

Elizabeth Olsen prendra Oscar Isaac comme amant


64e Festival de Cannes - Elizabeth Olsen Elizabeth Olsen, révélée par son rôle dans le troublant Martha Marcy May Marlene, incarnera le rôle titre de l'adaptation du roman d' Emile Zola, Thérèse Raquin. Le site Deadline.com nous apprend que Oscar Isaac, vu dans Drive, lui fera face, et vient ainsi compléter le casting du long-métrage, déjà composé de Jessica Lange et Tom Felton.

Thérèse Raquin, paru en 1867, raconte l'histoire d'une jeune femme (Elizabeth Olsen) placée très tôt chez sa tante (Jessica Lange) qui épousera son cousin (Tom Felton). Très tôt l'ennui la gagnera, elle prendra alors un amant, Laurent (Oscar Isaac) avec qui elle planifiera le meurtre de son mari, ce qui la plongera dans une culpabilité paranoïaque. C'est Charlie Stratton qui dirigera le long-métrage, qui promet de rester très proche du classique de la littérature française.

Par Camille Esnault (26/03/2012 à 15h49)

James Cameron a touché le fond


Aliens of the Deep - James CameronLa National Geographic, à l'origine de l'expédition entreprise par James Cameron dans la Fosse Marianne, le site le plus profond de la croûte terrestre, a annoncé dans un communiqué, que le cinéaste, avait bien atteint les 10898 mètres de profondeurs. C'est ce matin, à 7h52, heure locale, que James Cameron est devenu le premier homme au monde à avoir jamais atteint cette profondeur.

La descente, à bord de son sous-marin de 8 mètres de long, baptisé Deepsea Challenger, a duré deux heures et 36 minutes. Il a pu ainsi, pendant plusieurs heures, ramasser des spécimens et récolter des images 3D destinées à un documentaire qui sera diffusé dans les salles et sur la chaîne National Geographic. Avant de remonter le réalisateur a partagé sa joie via son compte Twitter «Je viens d’arriver au point le plus profond de l’océan. Je ne me suis jamais senti aussi bien qu’en touchant le fond. Il me tarde de partager ce que je vois avec vous».

Par Camille Esnault (26/03/2012 à 18h08)

Y a pire ailleurs : chronique lumineuse du quotidien

Y'a pire ailleurs Jean-Henri Meunier, après son documentaire Ici Najac, à vous la Terre, sorti en 2006, plante à nouveau sa caméra dans le petit village de l'Aveyron. Avec Y a pire ailleurs le réalisateur ausculte, d'un regard tendre et sincère, une poignée de personnages et construit une galerie de portraits loufoques.

Y'a pire ailleursY a pire ailleurs c'est l'histoire d'un village, Najac, vu à travers les yeux attendris de Jean-Henri Meunier. C'est l'histoire des habitants de ce village de l'Aveyron, qui nous est contée, celle de Jean-Louis, retraité, toujours prêt à aider ses voisins, Henri, le paysan un peu maladroit ou encore d'Arnaud, le chef de gare, qui réparti sa journée entre la réparation du 4X4 d'un ami, les parties de pêche et les trains qui passent. C'est surtout l'histoire d'Henri, « le chinois », garagiste passionné par son métier et les poupées qu'il collectionne par centaine, et qui à 75 ans n'arrive toujours pas à s'arrêter. Jean-Henri Meunier nous dépeint avec tendresse ce rêveur, qui ne peut s'arrêter une seconde « sinon il devient timbré », seulement heureux lorsqu'il bricole l'hélicoptère dont il rêve depuis qu'il est enfant, et lorsqu'il regarde « les astres bouger ».

Y'a pire ailleursY a pire ailleurs est une déclaration d'amour faite à Henri et à tous les autres personnages qui peuplent ce drôle de conte. Les habitants du village, mènent leur existence comme coupée du reste monde qui les entoure, la vie prend son temps, on va pêcher, aider un ami, manger un Paris-Brest. Les drames quotidiens sont rattrapés par ceux de l'humanité, c'est le 11 septembre qui arrive dans le village de Najac et suscite bien des questions sur le monde qui les entoure et qui les rattrape de plus en plus vite. La cabine téléphonique de la gare est enlevée, comme ça, sans que l'on en parle au chef de gare, parce que « la SNCF elle en a rien à foutre », les agriculteurs palestiniens, que Henri, jeune paysan, part aider, n'ont plus de terre et trouvent des obus au milieu des olives et Simone, la fermière, elle, n'aura plus personne pour prendre sa suite.

Y'a pire ailleursLes tracas quotidiens sont rejoints par une bien triste réalité, mais malgré tout ça, c'est une grande joie de vivre qui se dégage du documentaire de Jean-Henri Meunier. Le réalisateur arrive à saisir l'essence du quotidien, ces petites choses indicibles qu'on ne peut voir que si l'on prend le temps. La caméra saisit la vie des personnages à hauteur d'homme, sans artifice, sans trop de musique, ni aucun commentaire, on s'esclaffe, on s'interroge, on travaille avec eux. Et puis on pleure aussi, au départ d'Henri qui, d'un dernier signe de la main, dit adieu à la caméra. On se dit alors que l'on n'aurait pu lui rendre plus bel hommage que ce film atypique, qui respire la vie tout simplement.

Par Camille Esnault

Normal : Merzak Allouache face à la censure

Normal ! Normal ! ose, en parlant de la censure algérienne, de l'émancipation des femmes, du sexe, des frustrations physiques et intellectuels. Mais cette insolence est gâchée par une image javellisée, un jeu d'acteurs approximatif et une construction narrative assez faible.

Normal ! Merzak Allouache est le réalisateur du célèbre Chouchou. Ce film aux 4 millions d'entrées n'est pas tout à fait représentatif de sa filmographie, plus tournée vers les problèmes de la société algérienne, la liberté d'expression, ou le pouvoir des images et des médias. Il y revient avec Normal ! à travers le trajet de jeunes artistes, confrontés à la censure et à l'autocensure, qui, à l'occasion du printemps arabe, en janvier 2011, réfléchiront sur la possibilité d'une Algérie démocratique et progressiste. L'entreprise du réalisateur est tout à fait louable, il souhaite faire entendre la voix d'une jeunesse algérienne créative, qui fourmille d'idées et que l'État bâillonne.

Normal !Mais le film de Merzak Allouache est à l'image de celui tourné par Fouzi, le personnage principal, bancal et inachevé. L'intrigue s'articule entre la fiction du film de Fouzi tourné en 2009 pendant le festival Panafricain, dont on voit quelques images, et la discussion entre comédiens, réalisateur et scénariste, à propos de la censure, de la société algérienne ou encore des révolutions arabes. Les débats menés entre les jeunes gens, qui occupent la majeure partie du long-métrage, sont approximatifs et parasités par des histoire de jalousie, des arrivées tardives de personnages qui saluent tous les autres comédiens un par un, des commentaires, qui sont autant de parasites dans la communication.

Normal !L'image naturelle, sans filtre, donne un côté enquête qui ne marche pas avec l'ensemble du long-métrage, porté par des prestations d'acteurs pas très convaincantes. L'effet « film dans le film » crée un ensemble bancale, reconnu par l'ensemble des personnages, concernant le film de Fouzi. On ne voit pas très bien l'intérêt des intrigues avortées dans le film de ce dernier, qui ne trouvent pas écho dans le deuxième récit. On comprend vite que Fouzi n'est finalement qu'un avatar de Merzak Allouache lui-même et l'histoire de son film, celui de Normal! Allouache a, comme Fouzi commencé à tourner en 2009 une histoire qui n'a plus trop à voir avec les événements de 2011 et essaie pourtant tant bien que mal de le raccorder à ces derniers. Merzak Allouache semble pourtant avoir un très bon sens de l'autocritique, puisque il met dans la bouche des personnages tous les défauts de son film, mais va jusqu'au bout. La forme du documentaire aurait convenu d'avantage à ce débat des plus pertinent dans la société d'aujourd'hui, et aurait donné de la force à l'ensemble, qui en manque grandement à travers la fiction.

Par Camille Esnault

Hénaut Président de Michel Muller : un bal des pourris jubilatoire

Hénaut Président - Olivier Gourmet, Michel Muller Michel Muller transforme en long-métrage, sa série Henaut Président, de 70 épisodes, créée pour Paris Première, qui les avait diffusés pendant les quatre mois précédant la présidentielle de 2006. Il nous entraîne dans l'intimité des coulisses d'une campagne, entre coups bas, magouilles et faux sentiments... On jubile !

Hénaut Président - Robinson SteveninThierry Giovanni ( Olivier Gourmet) est le directeur d'une agence de communication, qui, pour « niquer » son grand rivale, s'engagera dans la campagne politique du maire d'un petit village du Limousin, Pierre Henaut (Michel Muller). Ce sera le début d'un marathon, pour faire de ce personnage modeste, « le troisième homme. » Aucun gant ne sera pris, dans la publicité tout le monde est pourri, « c'est sale, c'est moche, et ça pue ». La dichotomie entre les publicitaires, Thierry, Olivier, Fred ou encore Noémie, tous malhonnêtes, qui utilisent les autres comme des marionnettes dans leur quête de pouvoir personnel, et le personnage d'Alexandre, le neveu de Thierry, sincère et innocent, semble un peu primaire au premier abord. On n'en tient pas rigueur à Michel Muller, car on s'aperçoit vite que le film n'a pas de volonté pamphlétaire, mais s'affiche plutôt comme une fable des temps modernes où le cynisme aura quand même le dernier mot. C'est le personnage d'Alexandre qui prendra en charge la morale ( Robinson Stévenin), et guidera le spectateur.

Hénaut Président - Olivier Gourmet, Michel Muller Hénaut Président, en multipliant les clins d'œil à notre société, avec l'information spectacle, le buzz à tout prix, prend ainsi un aspect « faux reportage » qui embarque totalement le spectateur. La description est fine, jamais trop burlesque ou absurde, on croit à la campagne, au candidat sorti de sa province, qui voue une véritable passion à Jean Jaurès et qui a peur « des petits animaux ». Surtout on croit aux publicitaires faux et manipulateurs incarnés par des acteurs ( Noémie De Lattre, Fred Scotlande et Olivier Charasson) qui n'en font jamais trop, et sont toujours justes dans l'humour. A la tête de ce quatuor Olivier Gourmet incarne une véritable ordure, de façon magistrale.

Hénaut Président - Olivier GourmetC'est ce jeu au premier degré, qui permet de créer des situations totalement décalées, Alexandre venant rendre visite à Fred, qui discourt sur le kilt qu'il porte, ou l'équipe de campagne essayant de convaincre Pierre que c'est son grand-père pompier qui lui a transmis sa vocation politique. Henaut Président est une comédie intelligente, qui prend le temps d'installer les situations comiques, appuyées par des dialogues décalés, crues et acides. Le long-métrage dissèque les travers de la société actuelle avec dérision, mais ne se prend jamais pour ce qu'il n'est pas. Il ne prétend pas délivrer un message, mais juste faire travailler nos zygomatiques, et l'opération est réalisée avec succès.

Par Camille Esnault
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