
Le 62ème festival du film international de Berlin a ouvert ses portes hier avec le film du Français
Benoit Jacquot,
Les Adieux à la Reine. Le cinéaste adapte ici le roman éponyme de
Chantal Thomas, gagnant du prix Fémina en 2002, sur les derniers jours du règne de Marie-Antoinette. Le casting de ce «
passionné des femmes», comme il se nomme volontiers, réunit
Léa Seydoux, en Sidonie Laborde, seconde lectrice de la reine et éperdument amoureuse d'elle,
Diane Kruger en Marie-Antoinette et
Virginie Ledoyen en Comtesse de Polignac, maîtresse de cette dernière.
Les Adieux à la Reine a donné le ton du festival selon le directeur artistique,
Dieter Kosslick, «
Nous avons cette année un thème qui se détache, c'est celui du bouleversement », a-t-il indiqué à un journaliste de l'AFP, en présentant une sélection de près de 400 films. Il poursuit en soulignant que «
Beaucoup d'histoires sont racontées du point de vue des petites gens et le thème du changement radical et du réveil politique s'applique aussi à notre film d'ouverture ». C'est en effet, à travers les yeux de la jeune lectrice qu'est racontée la chute de Versailles qui «
se fissure à partir du 15 juillet au matin lorsque la nouvelle de la prise de la Bastille se répand. Un vent de panique s'empare des habitants du château qui vivent en vase clos. Versailles était un monde en soi et on en parlait d'ailleurs comme de “ce pays-là”. Le navire coule. Tout le monde cherche à fuir. C'est le Titanic !», comme l'explique Benoit jacquot, au journal
Le Figaro.

C'est en tout cas un Versailles «
solaire et vénéneux », qu'a choisi de filmer le cinéaste «
virtuose », et qui a «
illuminé l'ouverture de la 62è Berlinale » selon un journaliste de l'AFP pour
Libération. Espérons que le long-métrage de celui qui filme les femmes non comme «
des objets de décor » mais qui «
rentre réellement dans l'intime et leur réserve des rôles complexes », selon Diane Kruger, toujours pour
Libération, aura le même destin que le gagnant de l'Ours d'or de l'année dernière,
Une Séparation. Le film de l'iranien,
Asghar Farhadi, membre du jury cette année, avait commencé sa carrière à Berlin, et est nommé à l'Oscar du Meilleur film étranger 2012. Nous serons fixés le 18 février prochain, jour de la remise de l'Ours d'or, par le président du jury, le réalisateur Britannique
Mike Leigh.
Par Camille Esnault (10/02/2012 à 12h09)
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