Adrien Brody interprète un enseignant qui essaie de survivre au chaos qui l'entoure, dans un film au fond social pertinent, mais gâché par un propos un peu trop moralisateur et mélodramatique.
Tony Kaye, dans American History X disséquait l'Amérique, à travers l'œil de la haine raciale. Dans Detachment, il met le doigt sur les dysfonctionnements du système éducatif et à travers lui, sur la dérive d'une jeunesse américaine abandonnée par des parents irresponsables. Le réalisateur réussit en effet, à faire un portrait très juste de la vie quotidienne des professeurs, en offrant une réflexion sur une vocation contrariée par une administration inefficace et plus particulièrement par des élèves ingrats et provocants. Le film prend un aspect documentaire appuyé par les confessions de professeurs anonymes qui ouvrent le film, par les mouvements de caméra, les zooms aléatoires sur les visages des personnages, les effets de flou ou encore l'interview d'Adrien Brody, face caméra, qui parcourt le film.


Par Camille Esnault
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